11. mars, 2022

10/03/22 Contribution de Vincent Présumey


Nous ne devons pas nous payer de mots : il est hélas bien évident que l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe instaure une situation surplombante qui, pour ainsi dire, finit de plomber la présidentielle française qui sera encore plus antidémocratique qu’elle l’était déjà. La guerre à ses débuts a des conséquences réactionnaires et celles-ci favorisent, ici, Macron.

Pour autant notre rejet des institutions de la V° République et de leurs présidentielles, en faveur de la construction par le mouvement social, par le peuple, d’une véritable démocratie, est plus que jamais nécessaire. Cela d’autant que la guerre favorisant les attaques antisociales, les réactions populaires à la hausse des prix des carburants et de la nourriture annoncée ne manqueront pas, alors même que les grèves pour les salaires se poursuivent.

Non à la guerre : un monde de la souveraineté des nations et de leur coopération en lieu et place des organisations militaires dominées par des grandes puissances telles que l’OTAN et l’OTSC, un monde sans puissances impériales bombardant et envahissant des États et des nations entières, comme hier l’Irak et l’Afghanistan et comme aujourd’hui l’Ukraine, un monde dans lequel on traiterait des vrais problèmes à commencer par la question climatique, un monde où le capital, de Wall Streett ou des oligarques russes et chinois, ne dicte pas sa loi, un tel monde est nécessaire et il est par conséquent possible.

Non à Poutine : la résistance nationale des Ukrainiens, la résistance passive des Russes et des Bélarusses soldats compris, les grèves qui se poursuivent au Kazakhstan, et les manifestations contre la guerre dans le monde entier, indiquent la voie, qui n’est celle d’aucune alliance militaire, du renversement d’un président-despote par la lutte commune des peuples contre le militarisme et l’oppression, ouvrant l’horizon de l’union libre des nations du continent et au-delà.

Qui mieux que Poutine, figure machiste et militariste, président à vie bodybuildé, pour incarner cet hyper-présidentialisme qu’en France précisément nous combattons ?
Non à la guerre, Non à Poutine, cela rime avec Non à la V° République, Non au présidentialisme, et donc Oui à une constituante construite par le mouvement social, Oui à l’union libre des peuples souverains et amis.

Par conséquent, continuons notre action pour le boycott en prenant date, car l’avenir sans guerre, ni capital, ni président-despote ou président-jupitérien, est de ce côté-là !

Vincent Présumey