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BOYCOTTONS L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE !

 

Après 5 années terribles de démantèlements de conquis sociaux, de désastres écologiques, de combats populaires remettant en cause le système économique et politique et toutes les formes de domination : Gilets jaunes, mouvement de défense des retraites, grèves pour les salaires, grève générale dans les Antilles et territoires dits d’ « outre-mer » ... les forces politiques officielles abordent la présidentielle comme si l’élection du Président de la République au suffrage universel allait de soi. Qu’une personne puisse incarner à elle seule l’institution suprême de la République ne peut être qualifié de démocratique.

La Présidentielle hypertrophie la personnalité du ou de la candidate reléguant dans son ombre toutes les autres forces y compris celles qui ont contribué à sa présence. D’ailleurs on dit bien de ces forces qu’elles « sont derrière » la candidature. Ce qui explique pour une large part l’échec de candidature unitaire à la gauche de la gauche : personne ne voulant être relégué dans l’oubli.

Pour que les législatives deviennent l’expression des exigences de la société, qu’elles ne soient pas le troisième tour de la présidentielle, il faut se dégager de ce système.

Si l’abstention est un acte individuel trop souvent confondu avec le silence et la passivité, le boycott dûment motivé est un acte collectif puissamment politique.

L’objectif est de favoriser l’émergence d’un mouvement populaire avec celles et ceux qui sont en quête de pouvoir se faire entendre. Il ne s’agit plus de désigner le meilleur (ou le moins pire) en vue d’obtenir le moindre mal mais de considérer que les mouvements populaires doivent déboucher sur une mise en cause du régime actuel et sur la construction de la démocratie.

C’est un boycott constituant que nous voulons.

Le boycott combat le caractère antidémocratique des institutions, affaiblit les idées d'extrême droite qui promeuvent le culte du chef. Il permet de prendre conscience de notre force collective qui peut ainsi déboucher sur l'exigence d'une vraie démocratie.

Boycotter la présidentielle portera un coup au régime de la 5eme République, sera une victoire contre toutes politiques autoritaires et anti-sociales. Créons ainsi des espaces citoyens, des comités, des assemblées populaires... où toutes et tous se réapproprient la politique et se fédèrent. Ouvrons ainsi, par une campagne de terrain, une nouvelle dynamique populaire qui donne une plus grande efficacité et des perspectives aux luttes sociales.

Nous n’avons qu’une 5eme République à perdre et un monde à gagner.

         

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Signataires :

Laurent Mélito, sociologue (64240)/pascal franchet(22300)/Lazare Jean-Blaise, être humain (93470)/Sylvie Chatelain, apolitique (93470)/Frederique Barrau (37250)/Clara Lazare (93470)/Edith Benkemoun (92000)/Joseph Benkemoun (44200)/Elias Blin, étudiant (93000)/ Delattre Cécile, secrétaire (75000)/Gardenne Marjorie/Marquer Sophie (71000)/Marquer Olivier (71000)/Mauro Claudine (75000)/Valérie Mauro (93000)/Serge Mauro (93000)/Resmon Dominique (29000)/Morin Gérard (71000)/Rafatdjou Makan, Architecte Urbaniste (75000)/Sudovic Elodie (93000)/Varsi Noelle, médecin (71000)/Vermande Béatrice (71000)/Villevière Eric, chef d'orchestre (71000)/Zarka Roland (93000)/Michel Beau, ancien secrétaire de section PCF du bassin thermal de Vichy (03000)/Hélène Chantereau, syndicaliste CGT Infocom (77760)/ Olivier Delbeke, syndicaliste (94000)/ Alain Dubois, biologiste (22000)/ Robert Duguet, animateur d'APLutSoc (91000)/Annie Du Clary, féministe (26000)/ Fabien Gallet, syndicaliste retraité (07000)/Laurent Gutierrez (21000)/Jean-Marie Koutchinski, syndicaliste CGT (91000)/François Glor, GJ (93100)/Louis Laurent Grandadam, GJ (93100)/Pierre-Jacques Laurent (79000)/Alexis Mayet, membre d'APLutSoc, conseiller municipal (03000)/Claude Millot, collectif migrants (34000)/ Pierre Millot, syndicaliste CGT (77000)/Dominique Moulinart, GJ (93100)/ Dominique Moya, Association Jardin Partagé, SRHM (93000)/ Anne Pellicer, GJ (93000)/Veronique Perrin, GJ (93100)/Baptiste Peyronnet, syndicaliste Sud-Santé-Sociaux (03000)/Aline Présumey, syndicaliste retraitée (26000)/Vincent Présumey, animateur d'APLutSoc et syndicaliste FSU (03000)/Philippe Proust, syndicaliste CGT FSPBA (...)/Goussault Bénédicte, sociologue (92000)/Dany Bruet, militant associatif (...)/Claude Parapaponis Prof d’université (...)/Alice Kulinski DRH (...)/Christophe Dauphin, éditeur (...)/Thomas Démoulin, auteur(...)/Jan-Michel Ausseil, administrateur (...)/Jacques Weber, acteur (...)/Danièle Restoi, professeur (...)/Frédéric Gros, philosophe (...)/Brigitte Rossigneux, journaliste (...)/Louis-Marie Horeau, journaliste (...)/Odile Conseil, journaliste (...)/Gérard Mordillat, cinéaste (...)/Barrière Véronique, enseignante (19000)/Bottin Eric, enseignant syndicaliste CGT (56000)/Champ Roger (...)/Destom-Bottin Catherine, militante d'Attac (56000)/Destom Frédéric, technicien électronicien (66000)/Sylvie Faye-Pastor, médecin (71000)/Goldberg Pierre, ancien député, (03000)/Lacombe Alain, communiste unitaire (78000)/Sylvie Larue, comité de rédaction de "Cerises coopérative" (35000)/Lemaire Bernadette, kinésithérapeute (71000)/ Lemaire Eric, kinésithérapeute (71000)/Michaudet Martine (33000)/Montel Danielle (89000)/Pichardie Alexandra, enseignante (35000)/Rioual Jacques (35000)/Rouverot Michel, comptable (89000)/Sagueton René, syndicaliste retraité (37000)/Scheer Roland, ancien secrétaire de la section PCF de Tournan-en-Brie, syndicaliste CGT (89000)/Tancelin Philippe, poète (...)/Zarka Pierre, ancien directeur de l'humanité (71000)/Zarka Josiane, co-animatrice d'un conseil d'habitants (71000)/Marquis Serge GJ (94000)/Nikonoff Jacques (...)/Joseph Garcia (...)/Lauren Stobas (...)/Jean-Louis Brunatti, retraité éducation nationale, Dynamique populaire constituante (13000)/Catherine Vasseur, psychanalyste (29730)/Alain Chancogne (...)/Sylvain Sangla Philosophe enseignant (75000)/Bosson Alain, membre de la dynamique populaire constituante (74100)/Dessenne Michèle, parti de la démondialisation (94500)/Perichaud Joël, parti de la démondialisation (95000)/Alice Vasseur, enseignante (29200)/Quintin Luc, retraité anesthésiste réanimateur, ex LCR (...)/Brunati Jean-Louis, groupe de la dynamique populaire constituante (13009)/Vasseur Xavier, sculpteur (29730)/Sabia Johanne, la dynamique populaire constituante (74000)/Gourmelon Loïc (29290)/Huclin Jean-Christophe, retraité (73160)/Christine Danjoux (71000)/Alain Danjoux (71000)/Olivier Jean-Philippe (71000)/Laurence Zocchi (71000)/Vantrou François, cinéaste (...)/ François Rouleau, militant dynamique populaire constituante (66000)/ Latapie Maurice, retraité (05240)/Martin Benoît (94110)/Eric Trochon (93000)/Barrolier Didier (42100)/Evelyne Perrin, stop précarité(...)/Patricia Latour, journaliste (93000)/Gilbert Dalgalian(83630)/Youri Zarka-Blin (...)/Sylvie Benkemoun (...)/Alain Benkemoun (...)/Michel Quinet, Parti de la démondialisation (29140)/Elias Zarka (...)/Chiesa David, musicien (24000)/Karim Tabbara Architect (81500)/ Mathurin Marie-Jules (87430)/ Isabelle Dubois (35000)/Jean-Marie Chica Ventura (93200)/Benyahia Noreddine (69410)/Bernolin Thomas, étudiant, (67100)/Benoît Marouzé (03160)/ Laurence Guariglia (75014)/Delahaigue Alain (...)/ Coquin christophe, Conseiller régional centre val de loire (18120)/ Jean-Marc Legrand (56660)/Morvan Christophe, anonyme de la restauration, (29340)/ Frederic Dufoix(71100)/Roussel sylvia, Retraitée (76440)/Christian Lavault, Professeur d'universités (93430)/Jacques Koerner, retraité de l'éducation nationale (03430)/Veronique Maison, éducatrice spéciallisée (61000)/ Seiller Michel, retraité permaculteur (71320)/Michel Gutel (41800)/Andrieux Marc (...)/Armadeuf Le Bihan (...)/Asseraf Jérémy (...)/Desandre Laurence (...)/Hummel Sylvie (...)/Lagouge Michel (...)/Louge Michèle (...)/Marc Pujol (...)/Vienco Christophe (...)/Vincent Mespoulet (...)/Laurette Gravillon (37700)/Gilles Le Pape (37000)/Daniel Riva (75015)/ Marck Eric (14270)/Renault christian (26000)/ Luc Pelletier, citoyen, (94500)/Beton Carine, enseignante apolitique (63840)/Claire Gourdin (...)/Daniel Vives Simorra (94230)/Christophe Rohou (29640)/Laroche Patrick (...)/Thomas Grange (...)/Valérie Osouf (...)/Cadez Bruno, militant communiste (59110)/ Coindet Delphine (73000)/Alart Frédéric (34070)/ Patrick Bert (...)/ Boisset Annick (29360)/ Soulaigre Bizouerne Nadine, communiste unitaire (45510)/Sanch Frederic (65200)/

 

 

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Aux électeurs, électrices, aux candidat·s :

proposition de charte

démocratique.

Les élections présidentielles que nous venons de connaître mettent en évidence tant le caractère non démocratique de ce scrutin et des institutions de la V° République, que l’épuisement de ce régime. Les 27,9% d’abstentions, de blancs et de nuls par rapport aux inscrit·es au premier tour, sans compter les citoyen·nes non-inscrit·es, ont notamment exprimé cette situation. Les mobilisations, salariales, climatiques, défendant emplois et conditions de travail, n’ont pas fait de pause électorale. Dans la rue, dans les urnes, ou sans bulletin du tout, la majorité dans le pays n’est pas disposée à subir un nouveau quinquennat dans les conditions fixées par ce régime et par ce président.

La même démarche qui a conduit des citoyens·nes, et militants·es à se prononcer pour un boycott constituant de la présidentielle nous conduit à présent à dire que le mandatement par les citoyens·nes, des candidats opposés à Macron comme à Le Pen aux législatives est la question démocratique centrale. Il faut tout de suite commencer à changer de régime par l’action : nous avons bien une V° République à perdre et un monde à gagner !

C’est pourquoi nous soumettons à ces candidats·es une charte démocratique. Votre agenda de député doit venir d’en bas. Des AG mensuelles des électeurs, électrices, ouvertes aux femmes et aux hommes vivant en France sans avoir le droit de vote, doivent donner le tempo. Acceptez-vous de vous dé-mettre de toute autre fonction élective que celle de votre mandat législatif ? De rendre compte de votre mandat en reprenant les propositions de vos électeurs et électrices?

Les grandes lignes de ce mandat sont simples : l’urgence exige d’augmenter massivement les salaires, de protéger, rétablir et étendre à nouveau les services publics (santé publique, école publique, logement …) en stoppant leur mise à l’encan, de réduire le temps de travail pour changer la vie et organiser l’embauche des privés d’emplois, et – c’est la condition – de prendre sur les revenus du capital, sur les profits, pour mettre en œuvre ces mesures. Les réserves liées au CAC40 sont immenses. Elles doivent servir au développement de toute la société. L’urgence, c’est de promouvoir une autre logique économique. L’urgence c’est d’engager la planification écologique, le GIEC nous donne 3 ans avant que des changements irréversibles ne surviennent. L’urgence, c’est de satisfaire la revendication d’égalité qui monte du tréfonds de la société.

Cette urgence, surtout si vous êtes majoritaires, va se heurter tout de suite aux pouvoirs du président. Votre mandat doit donc être d’en appeler au peuple pour supprimer l’hyper-pouvoir présidentiel et engager un processus constituant démocratique dans tout le pays, qui n’a pas à attendre la fin d’un nouveau quinquennat !

Cette charte démocratique peut bien entendu être complétée localement. Mais nous insistons : votre engagement démocratique comme porteur des exigences que vous aurez entendues peut assurer une victoire contre Macron et Le Pen, et donc contre la V° République, si, « par en bas », en est assuré le respect. « Celles et ceux d’en bas » ont la force sociale, elle peut devenir une force politique !

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Conférence de presse du 31 mai 2022

 

Par Pierre Zarka

L’ampleur des abstentions aux différentes élections, l’effacement des partis traditionnels disent combien le système représentatif perd de son crédit. A chaque fois des gens ont été déçus et désillusionnés.

Ils sont las de n’être considérés comme citoyens et citoyennes qui accèdent à la politique que le temps d’une élection pour désigner à qui ils devront obéir ensuite. Tout autre droit politique est réduit à avoir son opinion personnelle mais sorti du vote il n’y a aucun accès à une expression politique collective. D’ailleurs, quand on veut dénigrer une grève ne dit-on pas d’elle « qu’elle est politique » ?

Cette fois nous sommes devant une union nouvelle de forces de gauche se réclamant d’une alternative à la politique actuelle. Nous souhaitons qu’un succès de ces candidatures ouvre une période où l’action sociale et sociétale puisse se faire entendre jusqu’au cœur des institutions, où le mot citoyenneté recouvre une réalité plus quotidienne. C’est dans le but de cette appropriation de la politique que nous avions refusé lors de la Présidentielle qu’une personne à elle seule puisse prétendre être l’institution suprême de la République d’où notre appel au boycott. La formation d’un Parlement virtuel de la Nupes va dans ce sens.

Avec les législatives nous sommes donc dans un cadre différent, néanmoins nous ne pouvons pas ne pas remarquer que pour l’instant l’Union des forces de gauche découle surtout d’accords d’appareils et à leurs sommets. Nous n’en sommes pas encore à une dynamique populaire même si dans quelques cas -quelques cas seulement- on trouve des candidatures issues du mouvement social.

C’est pourquoi nous tentons de commencer à ouvrir une brèche dans le rapport élus/ citoyens et citoyennes de façon à ce que les élus se réclamant de cette gauche d’une part puissent ne pas parler qu’en leur seul nom ou celui de leur parti mais d’autre part pour que ce soit vrai dès la campagne électorale, les rapports élus/ citoyen/es doivent commencer à changer. Et ce, dès cette campagne et partout dans les diverses circonscriptions. La VI ème République doit commencer et être menée par en bas, par des assemblées locales et déjà dans les comportements.

Nous n’appelons pas à « soutenir » les candidats au sens traditionnel où le rôle des électeurs serait d’écouter leur programme puis de s’aligner derrière eux pour les « soutenir », mais à construire ensemble ce que doit être une nouvelle politique, que les candidats puis les élu/es soient de véritables partenaires des actions citoyennes.

En fait si nous parlons de charte c’est que selon nous, il n’y a pas d’un côté les ignorants qui questionnent et de l’autre les sachants qui expliquent. Il ne peut y avoir de nouvelle politique que sous l’impulsion constante d’actions citoyennes. D’actions et de participations à l’élaboration nécessaire de solutions. Les députés devenant ainsi de vrais porte-parole de celles et de ceux qui luttent et agissent.

C’est dans chaque circonscription que cette démarche peut commencer à prendre vie. Dans quelques endroits où des correspondants se saisissent de cette démarche, il semble qu’elle rencontre un échos particulier chez les jeunes.